L'ermitage Saint-Hadelin
C'est probablement au XIVème siècle qu'une chapelle est construite à l'emplacement de la cellule de Saint-Hadelin; on y adjoint un petit logement à l'attention des ermites attachés au service de l'église de Celles, lesquels sont chargés de la garde des lieux. C'est à partir de ce moment et à cause de la présence de ces ermites qu'on appelera l'endroit "Ermitage Saint-Hadelin". Cette situation durera jusqu'à la révolution française de 1789 au cours de laquelle les bâtiments seront très abîmés et pratiquement abandonnés.
25 ans plus tard, en 1818, on envisage la remise en état des lieux en vue d'y installer l'école primaire communale. L'accès à l'ermitage était alors très difficile: le ravin longeait la façade à l'est de la chapelle; il fallait absolument un pont pour franchir ce ravin et atteindre les bâtiments dont le rez-de-chaussée se trouvait au niveau de l'ancienne cuisine des soeurs (actuellement salle de réunion de l'asbl Tourisme et Culture). Les premiers travaux d'aménagement durèrent jusqu'en 1823, année durant laquelle, le 7 mai, fut commé le premier instituteur communal de Celles: Jean-Joseph Hodister.
En 1850, l'inspecteur provincial des écoles primaires souhaite que soit transféré dans un autre lieu l'école communale pour les motifs suivants: accès dangereux, lieu de sépulture de Saint-Hadelin dans la cave de l'instituteur (!), mauvais éclairage ... Le 19 octobre 1856, la commune échange avec le Comte de Liedekerke-Beaufort (alors Bourgmestre), une nouvelle maison de Celles, construite en 1848 (actuellement le restaurant "le val joli") contre les bâtiments de l'ermitage. Cette maison deviendra l'école des garçons tandis qu'en 1858 arrivent à l'ermitage les premières soeurs de Saint-Vincent de Paul qui ouvrent leurs classes en 1859. Elles y resteront jusqu'en 1973, lorsqu'elles sont rappelées par la Supérieure Générale de Belgique, suite à un manque de religieuses dans des établissements plus importants. Malgré plusieurs démarches et pétitions, Soeur Joseph et Soeur Anne-Marie quitteront Celles le dimanche 29 juillet 1973, le jour même de la cérémonie d'adieu. L'une pour Chimay, l'autre pour Bruxelles. Le lendemain, c'était au tour de Soeur Marie et Soeur Jeanne pour Ans, près de Liège. Une page importante du village de Celles était tournée ...
Qu'allait alors devenir l'ermitage ?
A la veille des fusions de communes en 1976, le dermier conseil communal de Celles rachète l'ermitage au Comte de Liedekerke-Beaufort et y ouvre une école maternelle. En 1986, après référendum, les bâtiments seront entièrement rénovés (à l'exception de la chapelle) par le Conseil communal de Houyet et une nouvelle école primaire mixte sera construite à l'arrière, abandonnant ainsi l'ancienne école de Bel-Air, dont l'histoire mérite un retour en arrière.
L'école communale de Bel-Air
En 1857, le secrétarait communal et l'école communale des garçons sont donc transférés de l'ermitage au centre du village, actuellement le restaurant "le val joli", sur le toit duquel on peut encore voir la cloche.
En 1876, on envisage de construire une nouvelle école parce qu'on considère que celle-là:
° n'est située qu'à 5 mètres du cimetière
° est trop exigüe
° est dépourvue de préau, de cour de récréation, de lavoir et d'urinoirs
En 1905, après un avant-projet dans le jardin du herdier (en face du val joli), on opte pour la construction à Bel-Air, avec un logement pour l'instituteur et une salle communale. La même année, on décide de planter des sapins dans les terrains vagues et rocailleux de Chauvremont. L'école sera ouverte à la rentrée de 1912 par Julien Jadot, instituteur intérimaire, remplaçant Cyrille Paulet, titulaire. Elle fermera ses portes en avril 1986 avec le transfert des élèves de nouveau à l'ermitage et sera vendue l'année suivante. Ici aussi, une nouvelle page d'une belle histoire était tournée ...
